Depuis qu'il avait compris ce qui était arrivé, Tantor avait tant rongé ses ongles que les extrémités de ses doigts étaient presque toutes recouvertes par des pansements. Ses ongles désormais inaccessibles, il en était venu par endroits à rogner le bout du pansement qui semblait avoir reçu la visite d'une colonie de rats. D'ailleurs, Tantor en avait vu quelques uns, de rats. Les villes semblaient en grouiller et personne ne paraissait s'en soucier à l'exception de quelques personnes qui en avaient la phobie. Il était donc seul dans une ville pleine de rats et de microbes, sans Tok et sans Tarzan. Mais s'il était arrivé ici, ses amis n'étaient certainement pas loin! Il ne pouvait certainement pas être le seul à avoir été envoyé ainsi dans ce lieu si étrange.

Alors il se mit en quête de ses amis. Il commença par le meilleur mais aussi le pire endroit pour ses recherches: internet. Quelques forums et réseaux sociaux reçurent dont la visite de son faux profil créé pour l'occasion. Car si Tantor prenait beaucoup de précautions pour se prémunir contre les microbes, il n'était pas moins prudent avec les virus informatiques. Il disposait de tout l'arsenal de l'internaute paranoïaque: VPN, navigateur spécialisé, outils pour effacer ses traces s'il en laissait, etc... Le profil qu'il avait créé se nommait helpIAmTrappedInAGermFactory, et le message qu'il avait envoyé était le suivant:Je sais que vous n'allez pas croire ce que je vous dis, mais je me lance. Je suis originaire de la jungle où je vivais avec mes amis. Je ne sais pas comment je suis arrivé ici dans cette ville. Mais j'y suis et j'ai changé d'apparence, un peu comme si mon esprit avait changé de corps. Je cherche mes amis.Le tout suivi d'une description des caractères de Tarzan et Tok, ainsi que quelques paragraphes répétant que son histoire était folle mais qu'il se fichait qu'on ne le croie pas, qu'il répondrait aux questions mais si les trolls pouvaient s'abstenir, etc....

Bien entendu, il reçu de nombreuses réponses toutes plus moqueuses les unes que les autres. On lui posa des questions absurdes auxquelles il répondit avec sincérité à chaque fois. Et de fil en aiguille plusieurs personnes prétendant avoir subi des expériences semblables le contactèrent. Certaines semblaient avoir simplement perdu la tête, d'autres avoir consommé trop de drogues. Mais une d'elles lui parla d'un homme qui correspondait à la description de Tarzan. On l'envoya vers un lieu qu'il était supposé fréquenter, un parc urbain un peu plus arboré que les autres. Tantor s'y rendit, le bas du visage protégé par un masque autant pour cacher son identité que pour garder ses microbes avec lui. Il trouva un banc et s'y installa, non sans l'avoir au préalable essuyé avec un mouchoir qu'il jeta dans une poubelle juste après. On n'était jamais trop prudent avec ces bancs publics...

Un long voyage l'attendait, un chemin le conduisant dans les ténèbres les plus profondes. Tarzan, seigneur de la jungle, ouvrit les yeux sur un tout nouveau monde, à présent sien. Son regard avait changé, s'était obscurci comme si un voile noir s’était posé sur ses yeux. Un mince faisceau l’attira, il tourna son regard en sa direction et vit le levé du jour. L’un des plus beaux moments de la journée, il pouvait le contempler malgré sa nature profonde. Un vampire, une créature des ténèbres condamné à se nourrir de sang, maudit la solitude et en principe l’obscurité; Il aurait du faire ses adieux à la lumière du soleil, vivre la nuit comme les siens or il avait su se procurer une bague magique dans la boutique de Monsieur gold afin de garder son ancienne vie: Le contraire lui aurait été impossible de toute façon, son métier ne lui aurait permit cette vie nocturne. Il avait gardé sa place dans le cabinet vétérinaire de Storybrook, non loin de la forêt. Il devait s’y rendre ce matin, il s’était préparer pour avant de recevoir une étrange visite. Une personne était venue frapper à sa porte, une femme d’un certain âge lui donnant un point de rendez vous d’une personne qui semblait le chercher. Le vampire aux cheveux longs oubliait son ancienne vie à cause de sa transformation et ses problèmes quotidiens or presque tous les habitants de cette ville étaient entrain de chercher et de retrouver les personnes de leur passé. A juste cause, la malédiction de la méchante reine avait été brisé par une jeune femme du nom de.. bella; emma swan, il confondait toujours ces deux prénoms et maudissait le premier à cause de sa provenance: Twilight, un roman de vampires pour ados dont le prince de la jungle pourrait faire un roman des reproches à son sujet. Cette saga était loin de décrire les vampires, c’était même une insulte à leur encontre.

“ Merci.. Aurevoir”

Ce fut rapide comme entrevu, le sauvage prit vite congé de cette personne, referma la porte et alla se poser un instant dans son salon. Il en avait besoin, hésita à accepter ou non. Son ancienne vie dans la jungle était si loin et pourtant il ne pouvait le nier, l’oublier. Ca faisait parti de lui, une raison valable à se relever de sa chaise et sortir de chez lui.

Sa longue veste en cuir sur le dos, il ne risquait pas de sentir ce mauvais vent sur sa peau. Il avait mis un peu de musique dans ses oreilles pour la route, ça lui évitait d’entendre les conversation ou le bruit de la circulation. Il les retira une fois sur place, à quelques pas de cet autre homme.

“ Bonjour.. Tarzan Ou tristan..”

Une voix neutre, froide voir tranchante se fit entendre, s’éleva dans les airs, sortit de la bouche du vampire. Il s’était mis devant lui, les deux bras le long du corps.

“ que vous .. Je ne vais rien vous faire”

La peur dans son regard, le vampire connaissait que trop bien ce sentiment dans les yeux des humains meme si la il ne comprenait pas trop . Il avait fait en sorte de cacher ses crocs et il portait des lunettes de soleil pour cacher ses yeux rouges

Tantor ne parvenait pas à croire qu'il se trouvait en face de son ami. Il se présentait comme tel mais il n'en avait pas l'attitude. Le Tarzan qu'il connaissait n'aurait pas porté des lunettes pour se cacher de la sorte. Car il ne faisait pas un temps à lunettes de soleil, sinon Tantor en aurait porté lui aussi. Il tenait à conserver son acuité visuelle aussi longtemps que possible et les ultra violets étaient mortels pour les cellules des yeux.

Il y avait aussi quelque chose dans son comportement, une sorte de retenue qu'il ne parvenait pas à identifier. Et que signifiait ce "je ne vais rien vous faire" ? Ce n'était pas comme si Tantor avait exprimé de la peur à son encontre. Décidément, son ami était devenu bien étrange.

Mais était-ce vraiment lui? Il fallait toujours se méfier de ce qui arrivait par internet. Peut être qu'on lui faisait une blague. Peut être qu'on allait essayer de le recruter dans une arnaque pyramidale. Qui sait? Tout était possible, le meilleur comme le pire.

- On se connaît!

Tantor se releva et sourit. Blague ou pas blague, il allait le découvrir tout de suite.

- Tu sais qui je suis. Et je vais te donner un indice: si tu aimes les cacahuètes et que j'aime les cacahuètes aussi, cela veut dire que toi et moi nous sommes....?

Des lunettes de soleil avec un temps maussade paraissait étrange, le prince de la nature en avait pleine conscience mais il n'avait guère le choix. Ses yeux ne supportaient pas les lentilles de couleurs, ça l'irritait et il ne pouvait sortir les yeux découverts. Les lunettes de soleil étaient sa seule solution malgré les éternelles questionnement de son entourage à ce sujet. Le temps lui permit cependant de trouver une multitude d’arguments, d’explication. Tarzan saurait capable de se justifier  même si le sujet n’avait pas encore été abordé. Là, il était plus question de retrouvailles, d’apprendre à s’apprivoiser. Ca allait être un poil compliqué, leurs comportements étaient loin d’être un exemple de sociabilité. Tarzan demeurait à une certaine distance de lui, avec une certaine méfiance vis à vis de lui, ne voulait s’en approcher pour des raisons évidentes. L’autre homme, lui, lui semblait être habité par une peur. Le prince de la nature pouvait la déceler, la sentir dans son aura sans pour autant l’expliquer. Il n’avait quasiment rien fait pour le moment et était presque sur d’avoir un comportement des plus normal. Cependant,ce sentiment était devenu habituel en sa présence, l’aura de l’homme singe en était souvent la cause: Elle était assez lourde, ténébreuse et sauvage depuis le soir de sa transformation vampirique . Un mouvement de corps se fit sentir, le vampire recula d’un pas ou deux, émit un petit son bestial, s’amusait à se mordiller la lèvre inférieure comme s’il était stressé. En realité, c’était l’une de ses astuces pour lui éviter une frénésie. La presence des humains le rendait nerveux, il ne pouvait s’empêcher d’entendre leur coeur battre, se sentir en eux leur sang couler dans leurs veines..  Il avait une autre petite astuce en cet instant, celle de plonger l’une de ses mains dans sa poche de sa veste et faire rouler l’un de ses écouteurs du bout des doigts

“ hm?”

Une devinette, un sous entendu, peu fréquent chez les humains. En général, ils n’étaient pas doués pour les comprendre et encore moins pour en faire contrairement aux vampires. Tarzan avait de suite compris, deviner à qui il avait affaire or ni émotions, ni sentiments ne se vit sur son visage de marbre, froid et dur. Ses yeux se levèrent sur l’ancien éléphant rouge, un rictus finit par se dessiner sur son visage, un poil sadique.

“ Je comprends mieux cette peur..”

Fit  il dans un murmure à peine audible pour un humain.Tantor.. L’un de ses compagnons d’enfance, c’était bien lui, il l avait retrouvé. Tarzan ne savait comment réagir face à lui. Il était tiraillé entre plusieurs sentiments, ressentis profonds. Il ferma les yeux, grogna légèrement avec un mouvement sec de la tête sur le coté. Il était pris d’une profonde tristesse, mélancolie vampirique. C’était si lointain, dans une autre vie et pourtant les souvenirs étaient toujours la, dans son esprit. Il  se souvenait de ces instants passés, de cette chaleur amicale. Il n’était pas seul, ils s’aimaient réellement mais qu’en restait il à présent ? Pas grand chose, ils n’étaient plus les mêmes, tarzan le premie. Les choses ne sauraient plus jamais comme avant, il devait s en faire une raison mais  c est ce qui lui provoqua cette profonde douleur en lui.

“... Je.. Bien. voila.”

Il luttait, resister contre cette peine, il ne devait surtout pas pleurer devant tantor, ca ruinerait sa couverture: Tarzan ne pleurait pas de l eau mais des larmes de sang. Il tenta d'occuper son esprit de diverse pensées mais il n'avait qu'une envie: fuir aussi loin que possible, fuir son humanité à jamais.