La mort de Kerchak avait était un traumatisme, un choc, un événement majeur et déclancheur. La vie, la vision et la personnalité de Tarzan, seigneur des singes, prince de la jungle, s’était transformer. Il était méconnaissable, si différent. Son coeur s’était noirci, son âme plongé dans les ténèbres. Il était devenu extrêmement dur, froid et tranchant, avait pris des décisions radicales. Cette jungle, cette famille, elles étaient siennes à présent et il comptait bien s’en montrer digne. D’une main de fer, il avait renvoyé jane et son père à Londres sans aucune forme de pitié, d’alternative. Plus aucun humain sur ces terres, il s’en était fait le serment. Son amour de Jane avait été détruit, réduit à néant, il ne ressentait plus rien et ne voulait la voir ici plus longtemps et encore moins son père.

Une fois le calme revenu dans la tribu, l’homme singe avait décidé de s’en éloigner un temps. Il avait confié la tribu de gorilles à sa mère Kala et a son “ amie” Tokina. A son départ, il leur avait donné quelques ordres. Il était parti seul dans les profondeurs de la jungle, là ou il pu faire le point sur toute sa vie, se poser et prendre du temps pour lui. Il en avait eut besoin, il réfléchissait longuement et tenta de faire petit à petit son deuil. Kerchak était mort  mais le pire était la culpabilité qui rongeait son âme. C’était de sa faute, uniquement de sa faute. Tarzan aurait du écouter l’ancien chef de la tribu, rien de cela ne serait arrivé. Il  aurait du l’écouter, se méfier des humains, s’éloigner d’eux. Ca avait été la pire erreur de sa vie, Tarzan s’en voulait, n’arriverait sans doute jamais à se pardonner. C’était trop dur et le moment n’était pas encore venu. Il avait passé la plus grande majorité de ses journées en haut d’un arbre, à extérioriser sa peine, sa rage. Il grognait comme une bête, pleurer à ne plus en pouvoir. Au bout de deux ou trois semaines, le jeune homme  commençait à ressentir un grand vide en lui, une grande solitude très douloureuse. Il était temps de revenir vers les siens, de se reposer au prêt de sa douce mère. Elle avait toujours été la pour lui dans les moments les plus sur, il se savait en sécurité au prêt d’elle.
L’enfant de la nature était parti de bonheur, avait eut pas mal de chemin avant de percevoir le nid des gorilles. A  ce moment, il les alerta de sa présence, de son retour avec son puissant et célèbre cri. Il fit un grand bond sur la terre ferme et se retrouva vite entouré de toute sa famille singes. Ils étaient  heureux de le retrouver et Tarzan aussi mais il manquait une personne à l appel. Kala n’était pas avec eux, l enfant de la nature interrogea vite tokina et su ou il pouvait la trouvé. Il reparti dans les arbres, alla à sa rencontre. Il l’avait facilement trouvé, posé dans un coin.

“ Je suis là... Mère.”

Ses yeux ne pouvaient cacher son chagrin et sa colère pourtant  il parvint à se rapprocher d’elle pou lui déposer un long baiser sur le front.

“ Qu’ai-je manqué ici ?”

J’avais perdu l’amour de ma vie. Il ne voulait pas de cet enfant si différent, mais mon coeur savait que Tarzan serait un bon fils. Si seulement Kerchak avait été moins dur avec mon garçon. Je ne pouvais pas nier que Tarzan n’était pas un enfant comme les autres, puissent qu’il était humain. Mais moi je ne le voyais pas comme ça. Il avait des mains comme les miennes et un coeur qui battait au rythme du mien, au rythmle de la jungle. J’avais risqué ma vie pour le sauver et je ne le regrettais pas. Kerchak avait dit que le malheur était arrivé par la faute de mon fils et je n’étais pas d’accord avec ça.

Tarzan prouva à toute la famille qu’il était le digne fils de kerchak en lui sauvant la vie. Mon tendre époux ne vivait que pour protéger notre famille. Mais il ne voulait pas voir les efforts de notre fils adoptif. Tout ce qu’il voyait, c’était ses différences. Mon coeur de mère souffrait. J’étais partagé entre l’amour pour Kerchak et mon amour pour Tarzan. Je ne pouvais pas choisir entre eux deux, je les aimais tous les deux. Je comprenais les impératifs du chef de famille, mais je comprenais aussi mon garçon. Je ne savais pas comment les réconcilier.
Sauf qu’après avoir reçu le fardeau de veiller à son tour sur cette famille, je ne reconnaissais plus mon fils. Lui qui ne pensait qu’à s’amuser, à faire des farces était devenu un autre. Mon petit me manquait. Il s’était éloigné après m’avoir confié notre famille, ainsi qu’à Tokina, en qui il avait confiance. La vie dans la jungle était devenu difficile. Nous devions éviter encore plus les humains, maintenant que Tarzan avait décidé de suivre les traces de son père disparu. J’aurais aimé qu’ils aient plus de temps pour se connaitre.

Depuis quelques temps l’absence de mon fils chéri me pesait. J’avais souvent besoin de m’isoler des autres en me demandant ce qu’il pouvait bien faire de ses journées. J’espérais qu’il allait bien. Je le sentirais si quelque chose clochait, mais je ne pouvais en être sûr maintenant. J’attendais le moment où mon petit se montrerait. Il avait beau avoir grandi et être devenu un homme, je le verrais toujours comme mon bébé.

Plongé dans mes pensées, je ne l’avais pas entendu approcher. En entendant le son de sa voix, mes yeux s’arrondirent de surprise. Etait-ce vraiment lui ? Etait-il bien là ? Je me retournais lentement pour m’en assurer. J’étais partagé entre la joie de la revoir et la colère de nous avoir abandonné si longtemps. Je le regardais s’approcher de moi. Son baiser me fit du bien, mais cela ne suffirait pas à le pardonner.

“Il ne s’est rien passé d’extraordianire en ton absence, mon fils. Nous sommes déplacés comme tu l’as demandé, le plus souvent possible.”

Lui répondis-je, simplement. Je ne savais pas trop ce que je pouvais faire ou non. J’avais besoin d’un peu de temps.

Tarzan était revenu au prêt de sa famille, sur ses terres, son territoire. Son retour avait été plutôt marquant, les gorilles l'avaient senti. Il s'était imposé de par sa présence et à travers les yeux, il y avait fait ressentir toute sa puissance, sa bestialité. C’était une mise en garde pour celui ou celle qui tenterait de le défier ou de discuter ses ordres. Il avait entrevu Tokina, sa meilleure amie d’enfance, elle s’était vite avancée vers lui or il l’avait repoussé. Il ne voulait lui parler, il n’était pas prêt mentalement. Il avait craint de recevoir une montagne de reproche de sa part. Elle lui avait fait comprendre son désaccord vis à vis de ses décisions à son départ, elle ne partageait pas du tout son point de vu et Il l’avait venir; ils auraient fini par se disputer, par abimer leur relation or il ne le voulait. Il était fatigué mentalement, il ne l’aurait supporter bien longtemps et il se saurait de suite énervé contre elle. Il ne le voulait pas, il tenait autant à elle malgré les apparences. En revanche, le seigneur de la jungle voulait retrouver sa douce et tendre mère Kala. Sa présence si apaisante, ses mots doux, elle seule pourrait soulager son coeur déchirer par la mort de Kerchak. Il s’était laissé guider par son odeur, se retrouva devant elle. Cette retrouvaille fut appréciable, tarzan ne se lassait de l’observer. Cette tendresse était réelle, tout comme sa douleur et sa rage. Ces deux sentiments si destructeur le hantaient, le rongeait de l’intérieur au point ou à chaque fois, ils reprennaient le dessus. Ils avaient réussi à rendre ce tendre baiser, déposé sur le front de sa mère, amère. Tarzan se recula, prit une certaine distance sans quitté son regard. Il était silencieux, écouta les propos de Kala dont sa voix lui provoqua une vague de chaleur dans son esprit meurtri.

“ Parfait, rester au même endroit peut être dangereux pour la famille.. Ou sont les deux panthères que j’avais vu ?”

Ses yeux firent un bref aller retour, le jeune sauvage aux longs cheveux bruns avait repéré une branche confortable juste en dessus du singe marron. Un bond, des gestes vifs et agiles, il avait contourné Kala et grimpa sur cette branche. Il s’y posa, le dos bien calé contre le tronc de l’arbre.

“ Aucune trace de ces .. Vermines ?”

Il faisait bien sur référence à ces humains, le seigneur de la jungle nourrissait une haine, un mépris sans fin à leur égard. Il aurait tant voulu assouvir sa vengeance le jour ou Clayton avait tiré dans la poitrine de l’ancien chef de la tribu. Il aurait du lui sauter à la gorge ou le poignarder en plein coeur. Il n’aurait eut ses regrets, cette terrible culpabilité mêlé à de la frustration à défaut de garder sa part d’humanité.

“ tu es en colère contre moi ? Pourquoi?”

C’était sa mère, Tarzan la connaissait si bien, pouvait lire en elle comme dans un livre et il avait remarqué une forme de reproche à son égard. Une rancune planait dans ses yeux mais elle n’osait pas lui dire. Il le fallait pourtant, elle ne devait garder ça pour elle, ce pourquoi son fils avait fait exprès de mettre son doigt dessus. Il était franc, elle devait l’être aussi, c’était l’une de ses plus grandes valeurs.